La ministre de l’Environnement signe l’arrêt de mort de l’ours en Béarn
Article mis en ligne le 1er décembre 2011
dernière modification le 12 février 2012

Après le long déclin de l’ours en Béarn, puis la mort de Cannelle, l’annonce du lâcher d’une ourse ce printemps était une bouffée d’oxygène pour maintenir encore l’espèce dans nos montagnes. Las, l’espoir vient d’être tué dans l’œuf par les plus hautes autorités de l’État.

Après la consultation lancée au printemps, après l’avis positif du CNPN, il ne manquait plus que l’aval de la ministre de l’Environnement.
En décidant, comme annoncé ce mercredi 1er juin 2011, de faire machine arrière et de renoncer à cette réintroduction, le gouvernement participe sciemment à la disparition de l’ours en Béarn. Ce lâcher était en effet une urgence minimum pour maintenir sur place les deux derniers mâles du secteur.

Ce recul est un véritable reniement de la parole de l’État au niveau national (signature du contrat de charte en 2004, plan de restauration de 2006, annonce du renforcement en Béarn par Mme Jouanno, alors secrétaire d’État à l’Écologie, en juillet 2010) et international.

Le gouvernement plie devant les menaces publiques des opposants à l’ours, avalise leurs mensonges en faisant de l’ours un problème pour la bonne santé économique de l’agriculture de montagne, en particulier des éleveurs ovins, et privilégie l’activité de loisirs qu’est la chasse.

La SEPANSO 64 condamne cette décision politique qui constitue un véritable arrêt de mort de l’espèce dans les Pyrénées occidentales.

Crédit Photo : Vincent Munier Photographie Nature Environnement www.vincentmunier.com