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Plan de restauration de la population d’ours des Pyrénées et IPHB - [SEPANSO Pyrénées-Atlantiques]
Plan de restauration de la population d’ours des Pyrénées et IPHB
Article mis en ligne le 1er mai 2006
dernière modification le 20 novembre 2011

Dans un courrier adressé à Mme la Ministre de l’Ecologie et du développement durable en avril dernier, accompagné d’un communiqué dans la presse locale nous nous sommes élevés contre l’attitude du Président de l’IPHB et nous avons demandé la dissolution de cet organisme.

« Le 31 janvier 1994, l’État français, représenté par le ministre de l’Environnement Monsieur Michel Barnier, tentait de donner leur chance aux élus Béarnais en leur délégant la gestion de la protection de la dernière population d’ours présente à l’époque dans les Pyrénées. Le préfet des Pyrénées-Atlantiques avait signé ce jour-là avec le président du Conseil Général la « Charte de développement durable des vallées béarnaises et de protection de l’ours » donnant naissance à l’Institution Patrimoniale du Haut Béarn (IPHB).

L’objectif, clairement annoncé dans l’intitulé de la Charte, et réaffirmé à l’article 7 de ses fondements était « de reconstituer une population viable au niveau du massif Pyrénéen dans des conditions de vie aussi naturelles que possible. »

Or, depuis l’annonce par Monsieur Serge Lepeltier le 13 janvier 2005 d’un plan de restauration de la population d’ours des Pyrénées, le président de l’IPHB, Monsieur Jean Lassalle, s’est déclaré opposé à la réintroduction d’ours en Haut-Béarn.

Pourtant, quelques jours avant, le 8 décembre 2004, ce même Jean Lassalle avait lancé l’instruction d’un dossier de renforcement de la population d’ours béarnaise par deux ourses exogènes suite au constat qu’il n’y avait plus de femelle dans ce noyau après la destruction par un chasseur de la dernière surnommée « Cannelle ».

A l’approche de l’annonce le 13 mars 2006 des modalités du plan de restauration de la population d’ours des Pyrénées, Monsieur Jean Lassalle a intensifié son opposition à ce plan. C’est ainsi qu’il a décidé de fédérer l’opposition au renforcement en Béarn, en réunissant le 2 mars à Escot (commune des Pyrénées-Atlantiques) tous les adversaires à la présence de l’ours.

Par cet acte, Monsieur Jean Lassalle mène une politique qui va à l’encontre de la Charte de l’IPHB et notamment de son article 7.

Monsieur Jean Lassalle devrait à présent prendre ses responsabilités et démissionner après avoir fait le constat de son échec à protéger l’ours.

A l’heure où l’État français, en annonçant une réintroduction d’ours, prend enfin ses responsabilités en matière de protection de l’espèce, il est inconcevable qu’il continue à déléguer sa protection en Béarn à un organisme présidé par le plus virulent des opposants à ce projet.

L’État se doit aujourd’hui de déclarer la « Charte de développement durable des vallées béarnaise et de protection de l’ours » caduque, se retirer de l’IPHB et renoncer à poursuivre le financement de cette instance. Voilà en effet plus de deux ans que la preuve est faite que l’expérience béarnaise est un échec total en matière de protection de l’ours ce qui était pourtant une de ses missions fondamentales. »

Jean L.

Crédit Photo : Vincent Munier Photographie Nature Environnement www.vincentmunier.com