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Blaireau, piégeage et tuberculose bovine - [SEPANSO Pyrénées-Atlantiques]
Blaireau, piégeage et tuberculose bovine
Communiqué du 23 septembre 2013
Article mis en ligne le 25 septembre 2013
dernière modification le 19 mai 2014

L’Éclair des Pyrénées et la République des Pyrénées (Pyrénées Presse) du 20 septembre titrent à leur une : "Le piégeage des blaireaux ouvert dans onze cantons".
La Sépanso 64 souligne que seule la chasse est ouverte, le piégeage ne peut être "ouvert". Encore moins sur onze cantons puisque un arrêté est spécifique à une parcelle avec des dégâts avérés, pour un agriculteur. Le blaireau n’est pas piégeable, il est classé gibier et on ne piège pas le gibier. Ces arrêtés dérogatoires autorisent des opérations de destruction administrative par tous moyens : vénerie sous terre, tir, piégeage, et le piégeage est le mode de destruction choisi pour le blaireau.

Concernant les dégâts, les dégâts des sangliers sont autrement plus importants que ceux reprochés aux blaireaux, la Sépanso 64 s’étonne qu’on ne mette pas la même énergie pour les limiter.

"Blaireaux affamés" : classé parmi les carnivores, le blaireau est surtout omnivore. Actuellement, il a à sa disposition les baies, les fruits, les glands, les insectes (coléoptères, guêpes, "vers blancs"...), etc... La sécheresse est terminée, les vers de terre sont remontés. Difficile de passer pour un affamé !

A propos de la demande de classement en espèce nuisible : ce sont certains spécimens d’une espèce donnée qui peuvent provoquer des dégâts, non l’espèce tout entière qui joue son rôle dans l’écosystème. Le blaireau n’est pas classable "nuisible" puisqu’il est classé gibier.

Concernant la tuberculose bovine, le blaireau n’est pas naturellement contaminé, c’est le contact avec un bovin contaminé qui est la cause de la maladie pour le blaireau. Dans les Pyrénées-Atlantiques, contrairement à ce qu’annonce le lieutenant de louveterie, à ce jour il n’y a pas de mise en évidence concrète de contamination bovine par la faune sauvage.
A l’intérieur des troupeaux, la maladie peut évoluer lentement pendant des mois, voire des années, favorisant sa propagation : on citera l’exemple de la contamination d’un troupeau par l’achat d’un veau contaminé dans une autre ferme.

La Sépanso rappelle que le blaireau est une espèce peu prolifique, son taux de reproduction est faible, chaque année seule une femelle sur trois met bas. Les effectifs s’autorégulent : le nombre de jeunes de l’année venant compenser la mortalité annuelle. Les populations sont donc stables d’année en année. Par ailleurs, l’espèce a vu son territoire se réduire considérablement (étalement urbain, accroissements du réseau routier et de la circulation, remembrements...) et pour cette raison, elle est souvent victime de chocs avec les voitures.

Enfin, on notera qu’en 2012 ce sont onze hectares de maïs dont la destruction a été attribuée au blaireau sur les presque 120 000 hectares de maïs du département.